de vous à moi
On a tenté de me faire taire, de me faire croire, et même de me pousser sur des chemins balisés. Mais j’ai compris que c’est dans la marge que naissent les histoires qui nous appartiennent vraiment.
Ne laissez personne vous dicter ce que vous pouvez ou ne pouvez pas accomplir, surtout si vous avez raté un examen ou si le chemin “classique” ne vous correspond pas. Ce n’est pas parce que vous n’avez pas suivi la voie tracée par le système que vous êtes perdu. Croyez-moi, l’école ne détient pas le monopole de l’apprentissage ! Si vous avez une passion, un projet en tête, suivez-les avec tout ce que vous avez, même si cela semble risqué. Le succès ne se mesure pas en diplômes, mais en résilience et en créativité. Faites de vos échecs des tremplins et construisez à partir de ce que vous êtes vraiment, pas de ce qu’on attend de vous.
MON PARCOURS EN
QUELQUES MOTS
Artisan bottier depuis 29 ans, je suis animé par une passion dévorante pour mon art et une vision globale de mon métier. Dès mes débuts, j’ai choisi d’allier savoir-faire artisanal et exigences orthopédiques en me formant en podo-orthésie avec un CAP obtenu à l’Académie de Paris en 1999. Cette double compétence m’a permis de transcender les frontières, conjuguant créativité et fonctionnalité dans mes créations sur-mesure.
Mon parcours scolaire ? Disons-le franchement, ça n’a jamais vraiment cliqué. La théorie dans les bouquins, c’était comme un solo de guitare sans guitare – ça sonnait faux pour moi. Je n’étais pas fait pour le système… ou alors c’est lui qui n’était pas fait pour moi ! (Un brin d’ironie, certes). Mes profs disaient que j’avais des facilités, mais ces “facilités” n’ont jamais vraiment trouvé d’écho dans les salles de classe. À 18 ans, la révélation : je rencontre mon métier, et là, c’est comme si toutes les lumières s’allumaient d’un coup. Fini les doutes, j’avais enfin trouvé mon chemin, ma scène, mon terrain de jeu.
Mon parcours professionnel est un véritable voyage à travers le monde de la création artisanale, de la gestion d’entreprise et de l’innovation technique. À 18 ans, après avoir découvert ma passion pour la chaussure, j’ai tout de suite su que je voulais en faire mon métier.
Jai débuté en tant qu’apprenti cordonnier, puis podo-orthésiste, acquérant des compétences traditionnelles mais également des techniques modernes, grâce à des outils de pointe de l’univers médical. J’ai affiné mon savoir-faire dans la célèbre Maison Massaro, où j’ai eu la chance de fabriquer des chaussures pour des légendes comme Tina Turner, Johnny Hallyday, Carole Bouquet, et pour des défilés Chanel sous la direction de Karl Lagerfeld.
C’est en 2004 que j’ai ouvert ma première boutique-atelier à Bordeaux, où je me suis spécialisé dans la fabrication sur mesure de chaussures haut de gamme. Cette expérience m’a appris à tout gérer : la création, la fabrication, le développement de produits, et bien sûr, la relation client.
De là, j’ai évolué vers des postes de direction, avec des responsabilités croissantes : directeur de site de production, directeur d’usine, responsable adjoint, puis PDG de ma propre entreprise, SAS Achille Production.
Loin de me cantonner à la tradition, j’ai embrassé l’innovation en intégrant les nouvelles technologies : comme le développement du premier ERP dans la profession, que j’ai co-conçu, et la co-création d’un des premiers scanner 3D en 2010. Ces synergies ont optimisé mes processus de production tout en préservant l’essence artisanale, gage d’une qualité inégalée.
Manager humaniste, j’ai su fédérer des équipes jusqu’à 200 personnes autour d’une vision participative et créative, faisant de l’atelier un lieu d’épanouissement et d’excellence.
Entrepreneur dans l’âme, j’ai lancé ma propre marque haut de gamme en 2005 ainsi que l’entreprise Achille Production en 2016, démocratisant l’accès au luxe pour tous, sans distinction de handicap.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. En 2022, le Covid à mis au sol Achille. J’ai réussi à sauver l’emploi de mes 10 salariés. Quant à moi, j’ai rejoint le Parcours CREDER pour reprendre à zéro mes connaissances entrepreneuriales. Dans le même temps, j’ai lancé PORTEJOIE Bottier, mon dernier projet en date, où je continue de repousser les limites de l’artisanat en alliant tradition et innovation.
De l’artisanat à l’innovation, du management au développement produit, ma carrière illustre un engagement indéfectible : faire de la chaussure un vecteur d’inclusion, mariant tradition, technicité et créativité dans un souci constant d’accessibilité.En parallèle, aujourd’hui, je me concentre sur le développement de Seconde Vie Portejoie et le Groupe Cuir Vanguard, où j’accompagne des artisans et forme une nouvelle génération à l’art de l’upcycling, toujours avec l’envie de créer et d’innover.
J’aime les jeux vidéo, qui constituent une passerelle avec mon travail. En effet, pour mes chaussures et baskets, j’utilise des moteurs graphiques comme l’Unreal Engine 5, ainsi qu’un casque de réalité virtuelle pour créer les formes et concevoir des designs.
Sinon, je fais de la guitare. J’ai commencé à en jouer à 10 ans.
Je fais environ 300 km de vélo par mois, car c’est mon moyen de transport quotidien. J’aime avoir le nez à l’air libre, et je profite aussi de nombreuses promenades en forêt.
mes soutiens
Les véritables soutiens que j’ai reçus se sont tissés au fil du temps, à travers de simples échanges, discussions et partages d’expériences, créant un quotidien en veille permanente qui a nourri mon parcours.
Je tiens à citer :
- Mon réseau professionnel : mes expériences chez SAS ACHILLE PRODUCTION et autres entreprises m’ont permis de construire un réseau solide de professionnels du secteur, source constante d’inspiration et de soutien.
- Mes fidèles clients : leur confiance et leurs retours ont été un moteur puissant pour l’amélioration continue de mes services et le développement de nouvelles idées.