A l’école, en primaire, je me suis entendu dire que même éboueur je n’y arriverais pas parce que j’étais bête… Bien sûr, comme je ne voulais pas rentrer dans le rang et puisqu’on me disait que j’étais différent, je n’y trouvais pas ma place. Et je ne faisais rien pour arranger ma situation d’ailleurs.

Mais à 7, 8, 9 ans, avons-nous assez de recul pour faire les bons choix et savoir ce que l’on veut vraiment ?

J’ai donc redoublé 2 fois pendant ma scolarité à l’école primaire . Ce qui confortait bien le discours de l’école… Je suis tout de même arrivé en 6ème. Sous la pression de mes parents, j’ai quand même bossé pour atteindre tout juste la moyenne et passer en 5ème. Mais le fossé était déjà grand entre la réussite scolaire et moi. J’étais bien installé dans mon rôle de bon à rien, d’incapable et autres adjectifs sympathiques… Là, le discours de l’école s’est durci, et dès que j’ai eu 14 ans, l’âge légal pour quitter la scolarité, on m’a mis dehors !

Depuis tout petit, j’accompagnais mes parents à la chasse, et j’avais appris entre autres à communiquer et à parler à 6 ou 7 espèces de palmipèdes ou limicoles différents… J’avais acquis une véritable culture autour de la nature, des oiseaux migrateurs…

Le jour où j’ai pris conscience que cette culture valait bien celle des « collégiens », même si elle était différente, j’ai repris confiance en moi, conscient du savoir unique que peu de gens autour de moi possédait, un savoir qui me rendait fier.

​Mais l’école étant plus forte que moi et mon retard si grand, j’ai alors fait des études dans la mécanique (chaudronnerie, tournage, fraisage, ajustage électromécanique), et obtenu un CAP.

Mais ce n’était pas mon choix, ma vie. J’ai donc repris des études d’Arts appliqués pour devenir Directeur Artistique.

J’ai alors fait une première belle partie de ma carrière. Plus de 20 ans dans les plus grandes agences conseil en communication, en tant que Directeur de création et Planneur stratégique créatif.

C’est alors qu’un gros problème de santé a bouleversé les choses. J’ai alors pris la décision de monter ma structure, mais seulement quelques temps avant le premier confinement. Un échec que j’ai alors analysé pour rebondir et travailler actuellement en freelance, donner des cours dans des écoles de communication, y compris à des Bac +5.